Quelques minutes avant la tombée de la nuit, chez Benjamin Deguénon, près de l'Etoile, on déguste une petite Castel avec Jean-Louis Lokossou, l'excellent comédien, et Queen sa copine chanteuse de rap féministe !

Porte du non retour... Au bord de la plage.

A cet endroit, on estime que plus de deux millions d'esclaves enchaînés ont convergé, en partance principalement pour Haïti et Salvador de Bahia, traite des noirs organisée par les commerçants portugais avec la complicité des souverains de la dynastie fondatrice du Vaudou.

Le 10 janvier à Ouidah, se déroulent les fêtes nationales du Vaudou qui célébrent à la fois le culte animiste et la fin de l'esclavage... Les huiles du pays se bousculent et rivalisent en discours. Mais cette année, le public n'a d'yeux et d'oreilles que pour sa grande chérie, Angélique Kidjo, la "dada" world ambassadrice du Bénin... Elle leur dâme le pion haut la main.

Sous l'égide de l'UNICEF qu'elle représente, elle prononce un discours humaniste et engagé dans lequel elle dénonce le caractère implacable de la corruption et en appelle aux forces du bien, à l'énergie créatrice du peuple béninois via ses artistes notamment : que ceux-ci s'expriment et triompent du cynisme ambiant...

Elle conclut par une note féminine : veiller tout particulièrement à l'éducation, celle des filles en premier lieu car enfin, il n'y a pas d'hommes sans femmes ni mères...

Petite mention à Yves Kpédé artiste talentueux et chaleureux qui a contribué à la réalisation des bas reliefs de la porte.

Un esprit Glélélé ?

(à vérifier je m'emmèle les pinceaux dans la multiplicité des manifestations et significations du vaudou)

Le fétu de paille de la taille d'une grosse cabane se déplace par mouvements circulaires... mais il n'y a personne à l'intérieur pour le mouvoir, sinon l'esprit.

En fin de journée les esprits s'échauffent... Près des couvents, dans les rues, sur les places, spectacle garanti !